500 MILLIONS DE DOLLARS, DISPONIBLES IMMÉDIATEMENTMadagascar Tribune 01.08.2002 500 millions de dollars sont déjà disponibles en plus des 2,3 milliards de dollars que les bailleurs de fonds ont récemment accordé au pays à l'issue de la réunion du "Club des amis de Madagascar" qui s'est tenue à Paris, la semaine dernière. Cette information a été portée à la connaissance du président de la République, Marc Ravalomanana, hier, par une mission de la Banque mondiale. Ces 500 millions de dollars, soit environ 3 500 milliards de Fmg, destinés aux différents secteurs sociaux dont un soutien alimentaire aux plus démunis, n'ont pas été utilisés par l'ancien régime. D'où la possibilité de les injecter, dès maintenant, dans ces secteurs susmentionnés. En tout donc, l'Etat malgache a bénéficié des bailleurs fonds près de trois milliards de dollars. Rappelons que sur les 2,3 milliards de dollars, un milliard est accordé à titre de don non remboursable. Le reste est constitué de prêts à un taux préférentiel, exceptionnellement bas. L'ensemble du financement est affecté au soutien d'une stratégie présentée par le Premier ministre Sylla et qui s'articule autour de deux points : la recherche d'une croissance économique rapide et durable ; l'établissement d'une relation étroite entre démocratie et bonne gouvernance. Pour réaliser cet objectif de croissance, les dirigeants vont mettre l'accent sur un certain nombre de secteurs : relance de l'agriculture et développement des activiés complémentaires comme l'élevage et l'artisanat ; préservation de l'environnement écologique ; renforcement des infrastructures routières et de communication ; exploitation des potentiels et des opportunités commerciales du pays dans les secteurs porteurs à retombées immédiates (tourisme, ressources halieutiques, mines...) ; stabilité financière interne et externe pour maîtriser l'inflation. TRANSPARENCE ET RIGUEUR Naturellement, l'engagement dans le libéralisme économique a été réaffirmé ainsi que la volonté de poursuivre le programme de privatisation et de sécuriser les investissements étrangers. Dans le domaine social, il sera alloué une enveloppe budgétaire conséquente aux dépenses d'éducation et de santé pour soutenir les plus démunis. Une structure de suivi chargée de l'audit financier et technique des projets sociaux sera mise en place. Le système de recouvrement des coûts en matière de santé sera rationalisé et suspendu dans certains services de santé sans qu'il soit pour autant remis en cause. Pour ce qui est de la bonne gouvernance, elle recouvrira en particulier l'économie et l'administration. Elle signifiera, entre autres, transparence mais aussi rigueur. Ainsi en matière de dépenses publiques, les départements intéressés devront être en mesure de fournir des états financiers et comptables fiables afin d'établir périodiquement la loi de règlement. Le système de contrôle et de suivi sera renforcé. Au niveau de la gouvernance administrative, un plan national de bonne gouvernance est en cours d'élaboration ; il comprendra une stratégie opérationnelle de réforme du pouvoir judiciaire ; la constitution d'une agence de lutte contre la corruption ; la constitution d'un fonds d'appui à l'Etat de droit. Pour ce qui est de la gouvernance politique et démocratique, le Premier ministre a, entre autres, annoncé le projet de réviser le Code électoral dans un souci de transparence et de meilleurs respects des valeurs démocratiques.
|